vendredi 30 octobre 2009

Maman s'en mêle...

Ma toute belle,
Je tiens à raconter aujourd'hui l'histoire de ton arrivée parmi nous, un peu plus de quatre mois plus tard...

D'abord, il faut que tu saches que c'est par un mardi soir de septembre que nous avons appris la belle nouvelle de ta venue dans notre famille. Mes règles tardaient comme elles en avaient l'habitude depuis quelques mois, mais il y avait cela de différent que nous avions décidé de laisser la nature aller le mois d'avant, nous étions prêts à avoir un bébé. J'ai donc passé un test de grossesse, un peu plus par habitude plutôt que par conviction d'être enceinte. Pourtant, au contraire des autres fois, une petite ligne, toute pâle, est apparue sur le test. J'ai alors crié à ton papa qui écoutait un film dans le salon de venir voir, pour être bien certaine que je ne rêvais pas. La ligne était tellement pâle que nous n'y croyions que difficilement, pourtant, il y avait bel et bien un signe que tu étais dans mon ventre! J'ai pleuré un peu, d'énervement, mais surtout de joie de te savoir en moi. Afin d'être bien certains et de ne pas nous tromper, j'ai refait trois autres tests et nous nous sommes rendus à l'évidence: nous allions bel et bien être des parents!

Nous avons d'abord annoncé la nouvelle à mes parents, qui ont été très émus et contents. Quelques jours plus tard, nous l'avons appris aux parents de papa qui étaient à la maison avant de partir en voyage et ils ont été vraiment heureux eux aussi. De fil en aiguille, nous avons parlé de ta venue à nos proches et tout le monde était très excité!

Pendant neuf mois, nous avons préparé ta venue. Nous t'avons vu quelques fois à la télé pendant les échographies, nous avons entendu ton coeur de locomotive pendant mes rendez-vous chez le médecin, nous avons lu sur les différents stades de ton développement, nous avons suivi des cours, nous avons décoré ta chambre et acheté amoureusement différentes choses pour que tu sois bien confortable. Mis à part la fatigue et les nausées des trois premiers mois, ma grossesse a été une expérience vraiment fantastique.

Quarante semaines ont finalement passé, au cours desquelles j'ai patiemment attendu ton arrivée. Pourtant, nulle trace de ta venue! Tu n'étais pas pressée du tout mon coeur! C'est ainsi que les médecins ont décidé de provoquer mon accouchement, à tout près de 42 semaines. J'étais alors très fatiguée de traîner mon gros ventre, et j'avais si hâte de te voir!

Nous nous sommes rendus à l'hôpital le mercredi 17 juin en fin d'après-midi, ton papa et moi, pour que le médecin m'installe un ballonet, qui me ferait dilater jusqu'à 3 centimètres. (il faut dire que j'étais dilatée à 1,5 centimètres lors de mon dernier rendez-vous deux jours auparavant) Par miracle, je n'ai finalement pas eu besoin du ballonet puisque mon col était dorénavant dilaté à un peu plus de trois centimètres. Nous sommes donc retournés à la maison pour tenter de dormir, avant de revenir le lendemain matin pour le début de mon induction.

Le jeudi 18 juin, nous nous sommes présentés à 8h dans notre chambre de naissance. Il y avait alors plusieurs femmes en train d'accoucher alors on nous a dit d'aller marcher pour essayer de faire avancer le travail. Finalement, vers 10h30, on m'a installé le pitocin, une hormone servant à provoquer les contractions qui aideraient à te faire sortir de mon ventre. J'ai alors commencé à avoir de petites contractions, mais rien de vraiment insupportable. J'en ai donc profité pour m'asseoir un peu sur le ballon, dans la chaise berçante, j'ai lu un peu en attendant...

Au cours de la journée, le médecin a tenté 2 fois de crever mes eaux pour accélérer le travail, mais sans succès. J'avais toujours des contractions rapprochées, mais pas efficaces ni douloureuses. Finalement, à 20h30, le médecin est venu installer un moniteur interne sur ta tête pour ne pas perdre tes signes vitaux et me permettre une plus grande liberté de mouvement et là, les contractions sont devenues vraiment douloureuses et rapprochées, à toutes les deux minutes. Je ne pouvais m'empêcher de crier un peu à chacune d'entre elles. À minuit et demi, après trois heures de contractions et quatorze de travail, j'étais vraiment épuisée. Comble de malchance, je n'étais alors dilatée qu'à quatre centimètres, soit un demi de plus qu'à mon arrivée le matin. J'ai donc décidé d'aller dans le bain tourbillon pour tenter de soulager la douleur, mais ça n'a fait qu'empirer les choses. Je suis donc revenue dans la chambre pour que ton papa me fasse des points de pression pendant mes contractions, j'ai aussi installé le tens, de petites électrodes qui envoient un message supposé dévier le signal de la douleur, mais tout ça sans succès. L'infirmière m'a annoncé que selon elle, j'aurais encore au moins 10 heures de contractions avant de pousser. J'avais alors atteint ma limite, j'ai donc demandé l'épiduralem que l'anasthésiste m'a installée à 1h30. J'ai alors pu relaxer très rapidement, ton papa et moi avons même dormi un peu entre 2h et 5h le matin.

À 6h, j'étais complètement dilatée, mais le médecin s'est aperçu que tu étais en position postérieure, c'est-à-dire que tu ne regardais pas du bon côté et que ça allait être plus difficile pour toi de sortir. On m'a docn installée à quatre pattes pour tenter de te faire tourner, sans succès. Finalement, à 6h le vendredi 19 juin, j'ai poussé pendant 75 minutes, avant que l'infirmière se rende compte que ton petit coeur se fatiguait. À 7h15, la gynécologue a constaté que tu étais encore trop haute pour qu'elle t'aide à sortir avec les ventouses ou les forceps, et qu'étant donné que ton coeur décélérait, il fallait te sortir avant que ça soit dangereux pour toi. Il fallait donc aller en césarienne. J'ai pensé à toi très fort pendant que le personnel médical me préparait pour l'opération et me descendait à la salle d'opération.

Finalement, tu es sortie de mon ventre à 8h03 et tu t'es mise à pleurer tout de suite. Papa et moi étions donc bien rassurés!! Tu étais très vigoureuse! Le médecin nous a présenté par-dessus le drap opératoire, ça nous faisait si drôle de te voir enfin! Tu sais, mon coeur, on t'a imaginé pendant tout ce temps, mais au fond, on ne savait pas à quoi tu allais ressembler! Tu étais merveilleusement belle, tu avais beaucoup de cheveux, tu avais le menton troué de ton papa et mes yeux. Tu mesurais 23 pouces et pesait 8 livres 3 onces, tu étais un très grand bébé tout mince.

Papa est allé couper ton cordon pendant que les médecins refermaient mon ventre, puis il est monté avec toi à la pouponnière pour te coller contre son ventre pendant qu'on terminait de me coudre. Après de très longues minutes, on t'a finalement amené sur ma civière dans la salle de réveil pour que je tallaite. Quel moment magique, c'était notre première rencontre, la toute première fois que je te tenais dans mes bras, après 42 semaines et 24 heures de travail.

La suite de l'histoire, tu la connais un peu via ces pages, mais je veux que tu saches que chaque jour qui passe en est un rempli de bonheur. Bonheur de te voir évoluer, de te voir t'affirmer, de te voir grandir en beauté. Tu es un bébé merveilleux mon coeur!

Je t'aime très fort.

Maman xxx



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